Succession/Donation

Succession/Donation

Comment fonctionne la succession?

Au moment du décès se met en place la succession du défunt. 

Celle-ci est souvent synonyme de droits à payer. Heureusement cela se prépare afin de les limiter.

La masse successorale qui va servir pour le calcul de la taxation est composée de l'actif ( biens immobiliers et mobiliers ainsi que les comptes courants, livrets d'épargne etc...) - le passif ( les dettes du défunt). Certains biens ne rentrent pas dans le calcul de l'actif successoral ( bois et forêt, monuments historiques, contrats d'assurance vie etc...)

Une fois la masse successorale calculée voici un tableau récapitulatif des abattements en fonction des liens de parenté ainsi que les montants taxables après abattement.


Le calcul des droits de succession entre époux dépend des régimes matrimoniaux choisis et des dates d'acquisition des biens.

     - Pour la communauté réduite aux acquêts ( régime "classique). Les biens propres sont ceux acquis avant le mariage par chacun des époux et les biens communs ceux acquis après le mariage. Un héritage ou une donation restent des biens propres peut importe la date.

    - Pour le régime de séparation de biens chaque époux dispose de ses biens propres acquis avant et pendant le mariage. Il peut y avoir des biens communs notamment immobiliers acquis en indivision entre les époux.

    - En régime de communauté universelle tous les biens sont communs, peu importe qu'ils soient acquis avant ou après le mariage.


Pour les couples non mariés et pacsés sans testament, et sans enfant, leurs héritiers sont leurs parents, à défaut leurs frères et sœurs etc... Cela peut avoir une incidence notamment s'il y a un bien immobilier d'où l'importance de se marier ou de se pacser avec un testament.


Pour le conjoint survivant:

La propriété d'un bien est composée de:

  • l’abusus, soit la possibilité de disposer de la chose.
  • l’usus, qui est le pouvoir d’utiliser celle-ci.
  • le fructus qui permet d’en retirer les fruits et d'occuper la chose.

La pleine propriété est le fait de posséder l'usufruit ( le droit d'occuper et de récolter les fruits du bien) et la nue propriété ( le droit de vendre le bien).

Si le couple a un enfant le conjoint survivant doit choisir entre 1/4 en pleine propriété ou la totalité de l'usufruit.  Sans réponse par écrit sous 3 mois on considère qu'il aura opté pour l'usufruit.

Si il y a un enfant d'une première union, l'époux survivant a 1/4 en pleine propriété.

Il peut y avoir une donation dernier vivant qui se fait du vivant auprès du notaire et qui permet de protéger son conjoint en lui permettant de bénéficier de l'usufruit du bien jusqu'à sa mort. Personne ne peut l'obliger à quitter le bien immobilier.


Les abattements liés à l'assurance vie:

Les contrats d'assurance vie permettent de se constituer un capital qui ne sera pas taxable au moment de la succession ( en dessous de certains montants). Voici comment cela fonctionne.

Pour les contrats après 1991 l'assuré peut donner avant ses 70 ans jusqu'à 152 500€ / bénéficiaire et après ses 70 ans 30 500€ tous bénéficiaires confondus.

Il est possible du vivant de faire des donations manuelles jusqu'à 31 865€/ parent/enfant/ petit enfant sans taxation tous les 15 ans. 

Les biens immobiliers et les contrats de capitalisation peuvent aussi faire l'objet de donation. En fonction des abattements qui s'appliquent par période de 15 ans. (voir 1er tableau.)

Stratégie:

Il existe plusieurs façons de préparer la transmission de son patrimoine et plusieurs placements pour répondre à une stratégie adaptée.

Nous travaillons régulièrement avec nos clients sur ce sujet. 

Parce que vos placements et vos donations doivent être réellement adaptés à vos projets, contactez nous afin de calculer les droits de succession et définir ensemble la bonne stratégie.



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Le conjoint survivant

Le conjoint survivant

Quels sont les droits du conjoint survivant?

1- La donation entre époux

Appelée aussi « donation au dernier vivant », la donation entre époux permet d’augmenter la part du conjoint survivant dans sa succession. Elle doit s’effectuer chez un notaire . Elle peut être rédigée à tout moment pendant le mariage. En revanche, elle n’entrera en vigueur qu’au moment du décès de celui qui l’a consentie ou de celui qui disparaît en premier au cas où la donation est réciproque. Elle portera alors sur les biens possédés par le défunt au jour de son décès. Il est donc inutile d’attendre de posséder des biens importants pour faire une donation entre époux.


En présence de descendants

Si le couple a des enfants, la donation entre époux donne au conjoint survivant le choix entre trois possibilités :- la totalité de la succession en usufruit- 1/4 de la succession en pleine propriété et les 3/4 restants en usufruit- la quotité disponible de la succession en pleine propriété, soit 1/2 en présence d’un enfant, 1/3 pour 2 enfants et 1/4 pour trois enfants et plus.  


Quelle option retenir ?

• La totalité de la succession en usufruit est souvent retenue lorsque la famille vit en harmonie. Et lorsque le conjoint survivant est âgé… Ce dernier peut ainsi conserver l’usage du logement du couple, mettre ce bien en location, en percevoir les loyers. Il peut aussi utiliser l’argent des comptes bancaires du couple. En revanche, il ne pourra pas vendre des biens sans l’accord des enfants nus propriétaires. Cette option permet donc d’assurer des revenus au conjoint survivant. Elle protège aussi les enfants du risque de mauvaise gestion du patrimoine du couple.• L’option mixte (1/4 en pleine propriété et 3/4 en usufruit) convient mieux au parent « jeune » ayant encore des enfants à charge. Il peut ainsi disposer comme il le souhaite d’un quart de la succession. Il dégagera si besoin des moyens financiers pour élever ses enfants. C’est l’option la plus protectrice du conjoint.• La quotité disponible en pleine propriété permet au conjoint survivant de disposer comme bon lui semble de sa part dans l’héritage. En contrepartie, il abandonne ses droits sur une part de la succession. Cette option convient par conséquent aux personnes souhaitant conserver leur indépendance par rapport aux autres héritiers ainsi qu’aux familles recomposées. Cette option nécessite toutefois que la succession comporte suffisamment de biens pour permettre le partage entre le conjoint et les enfants ou que le conjoint ait des disponibilités pour verser une compensation financière aux enfants. 


En l’absence de descendants

Si le couple n’avait pas d’enfant, la donation entre époux permet de déshériter les parents du défunt au profit de son conjoint. Ces derniers ne peuvent bénéficier tout au plus que d’un droit de retour sur les biens de famille.

Important : cette possibilité de déshériter ses parents n’existe que depuis 2007. Les époux ayant rédigé une donation entre époux avant cette date doivent se rapprocher de leur notaire pour vérifier si l’acte rédigé à l’époque est toujours en adéquation avec la nouvelle réglementation.

Concernant les frères et sœurs, la donation ne change rien car ils n’ont aucun droit sur la succession du défunt en présence d’un conjoint survivant. En revanche, la donation entre époux supprime leur droit de retour sur les biens de famille. 


L’assurance vie

L’assurance vie peut être utilisée pour favoriser son conjoint : il suffit de le désigner comme bénéficiaire du contrat. Au décès du souscripteur, il recevra ainsi le capital constitué sans que cette somme d’argent soit prise en compte dans le calcul du partage de la succession (à condition que les primes versées par le souscripteur ne soient pas manifestement exagérées au regard de ses capacités financières . 

Pour équilibrer la transmission de son patrimoine, on peut souscrire plusieurs contrats d’assurance vie en désignant pour chacun un bénéficiaire (conjoint, enfants…). Il suffira alors d’alimenter chaque contrat avec la somme que l’on souhaite transmettre à chaque bénéficiaire.

Autre solution : souscrire un seul contrat et désigner l’ensemble des personnes bénéficiaires avec la répartition entre eux, et en pourcentage, du capital figurant sur le contrat. 


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La pension de réversion

La pension de réversion


Droit à la Pension de réversion : De quoi s’agit-il ?


Lors du décès du conjoint, quels que soient son âge et les conditions dans lesquelles est intervenu le décès, il est possible pour le conjoint survivant de bénéficier d’une pension de réversion, s’il est âgé de plus de 55 ans.

La pension de réversion est une partie de la retraite que percevait ou aurait perçue la personne décédée et qui est attribuée au conjoint et/ou ex-conjoint survivant.

Dans le cas où le conjoint survivant aurait moins de 55 ans au moment du décès, il est possible de demander une allocation veuvage, mais cette dernière ne pourra pas être cumulée avec la pension de réversion.

À noter : Si votre conjoint a disparu aux yeux de la loi depuis plus d’un an, il est possible de bénéficier d’une pension de réversion. 

Les conditions pour bénéficier de la Pension de réversion

Plusieurs conditions sont à remplir pour bénéficier d’une réversion de pension du conjoint décédé. Elle concerne l’âge du conjoint survivant, la situation familiale du couple avant le décès, mais aussi les ressources du bénéficiaire.

Conditions à respecter pour bénéficier d’une pension de réversion conjoint survivant :

  • Le conjoint survivant doit être âgé de plus de 55 ans : l’âge maximal est abaissé à 51 ans si votre conjoint ou ex-conjoint est décédé avant le 01/01/2009 ou disparu avant le 1er janvier 2008
  • Le couple devait être marié ou l’avoir été
  • Les ressources annuelles du conjoint survivant ne doivent pas dépasser 21.112 euros si vous vivez seul et 33.779,20 euros si vous vivez en couple. Certaines ressources sont exclues du calcul (comme l’AAH, l’allocation personnalisée au logement…voir la liste complète ici).

Une pension de réversion peut-être accordée que le conjoint décédé est atteint ou non l’âge de départ à la retraite à partir du moment où celui-ci a cotisé à une caisse de retraite

.À noter : En cas de concubinage ou de PACS avec le conjoint décédé, aucune pension de réversion ne sera accordée. 

Pension de réversion divorce et remariage : Les droits

En cas de divorce avec la personne décédée, le conjoint ainsi que les ex-conjoints peuvent prétendre à une partie de la pension de réversion.

De même, le remariage suite au décès du conjoint ne retire pas systématiquement le droit à la pension de réversion. Ce critère varie selon les régimes :

  • Régimes où le remariage conserve le droit : régimes de base des salariés du privé et des indépendants (artisans-commerçants, professions libérales, exploitants agricoles), régime complémentaire des artisans et commerçants, régime complémentaire des pharmaciens.
  • Régimes où le remariage annule le droit : régimes complémentaires des salariés du privé, des exploitants agricoles, des professions libérales (sauf pharmaciens), régimes de la fonction publique.

Dans le cas où la personne décédée aurait eu plusieurs mariages, la pension de réversion sera partagée au prorata des années de mariage. Le maintien de la pension de réversion en cas de remariage est donc possible dans certains cas.

De plus, l’attribution d’une partie de la pension de réversion à un ex-conjoint ne s’oppose pas à l’attribution de l’allocation veuvage à l’épouse du défunt si elle est âgée de moins de 55 ans. 

Calcul pension réversion 2021 : Montant minimum et maximum 

La pension de réversion au conjoint survivant équivaut à 54 % de la retraite de base du conjoint décédé dont il bénéficiait ou aurait pu bénéficier. Elle est calculée selon les ressources du conjoint survivant et les enfants à charge. Elle est versée mensuellement.

  • Si le conjoint décédé (ou ex-conjoint) a cotisé au moins 15 ans (soit 60 trimestres) au régime général, le montant de votre pension de réversion est au minimum de 289,87euros par mois (3.478,46 euros par an). Dans tous les cas, le montant de votre pension de réversion ne pourra être supérieur à 925,56 euros par mois, soit 11.106,72 euros par an.
  • Si le défunt avait cotisé moins de 15 ans, le montant minimum est réduit proportionnellement aux nombres de trimestres cotisés.

Il est possible de cumuler retraite de réversion et salaires. Si le total des 2 dépasse les plafonds de ressources fixés (21.112 euros pour une personne seule et 33.779,20 euros pour un couple), la pension est réduite pour que le total ne dépasse pas le plafond.

Les cas de majoration de la retraite de réversion

Plusieurs majorations de la pension de réversion peuvent être appliquées en fonction de la situation du conjoint survivant :

  • Majoration pour 3 enfants élevés : pour tout salarié ayant eu au moins 3 enfants (nés ou adoptés), le montant de la majoration de la pension de réversion est de 10%
  • Majoration pour enfant à charge : le montant de la retraite de réversion est majoré de 97,65 euros par mois et par enfant encore à charge
  • Majoration en fonction de l’âge : si vous avez atteint l’âge pour percevoir une retraite à taux plein et fait valoir vos droits, une majoration de 11,1 % du montant de votre pension de réversion est accordée à condition que vos ressources soient inférieures à 865,24 euros par mois

 

Comment faire une demande de pension de réversion ?

Vous avez la possibilité de compléter votre dossier de pension de réversion en ligne. Un portail unique est disponible et simplifie votre démarche.

Vous pouvez également utiliser les formulaires papier. Selon que vous fassiez une demande de pension de réversion de régime de base ou de régime complémentaire, les dossiers et les démarches à entreprendre diffèrent. Dans tous cas, l’aide n’est pas automatique et une demande doit être effectuée.

Si vous le souhaitez, vous pouvez consulter notre dossier sur les démarches administratives à réaliser lors de la perte d’un proche sur cette page

Demande de retraite de réversion en ligne

Un nouveau portail vient d’être mis en place. Il simplifie la demande de pension de réversion. Il permet d’adresser simultanément votre demande de pension de réversion à tous les régimes de retraite auxquels a cotisé le défunt.

Pour cela, suivez les étapes suivantes :

  • Rendez-vous sur https://www.info-retraite.fr/portail-info/home.html
  • Connectez-vous avec vos identifiants ou créez un compte
  • Tous les régimes concernés par votre demande s’afficheront automatiquement
  • Des pièces justificatives vous seront demandées (copies d’actes de naissance, livret de famille, RIB…)

 

Formulaire de demande pension réversion pour le régime de base

La demande de pension de réversion des régimes de base se fait à l’aide d’un formulaire fourni par la CNAV et identique pour la plupart des régimes de retraite (le télécharger).Il contient une notice explicative ainsi que les différentes pièces justificatives à fournir en fonction de votre situation. Il est possible de choisir le point de départ de la réversion de la pension sur le formulaire. Il peut être fixé :

  • au 1er jour du mois de la demande
  • À l’âge auquel vous avez droit à la retraite de réversion

Si la demande de pension de réversion CNAV est faite au cours des 12 mois suivant le décès, le point de départ peut être fixé au 1er jour du mois suivant le décès.

Une seule demande ouvrira l’étude du dossier et des droits pour la personne qui en fait la demande, mais aussi pour les éventuels ex-conjoints automatiquement. Le dossier complet doit être déposé à votre caisse de retraite si vous percevez vous-même une retraite. Si ce n’est pas le cas, il vous suffit de le déposer à la Caisse nationale de l’assurance vieillesse (CNAV) la plus proche de votre lieu d’habitation qui se chargera de transmettre le dossier à la caisse concernée.

Si au bout de 4 mois, aucune réponse ne vous est parvenue, votre demande de pension de réversion est considérée comme refusée

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